La reprise

Le « constat » de Grenelle, indûment qualifié « d’accords » par l’historiographie, formule des propositions dont l’augmentation de 35 % du SMIC et la suppression des abattements de zone. La CGT consulte les grévistes qui estiment que « le compte n’y est pas ».
Les grèves se prolongent donc et les négociations se déplacent sur le terrain des branches. Mais l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, suivie d’un remaniement ministériel, et l’échéance électorale, fixée les 24 et 31 juin, déplacent, à leur tour, le théâtre de l’action.

Les négociations s’accélèrent, la reprise s’amorce à partir du 31 mais s’opère à un rythme inégal d’une branche à l’autre. Les manifestations sont interdites durant la campagne électorale et les derniers bastions universitaires évacués.
Sur le front social, les accords de branche autorisent de fréquentes avancées par rapport aux propositions de Grenelle : Les salaires sont augmentés de 15 à 20 % ; l’échelle mobile indexant l’évolution des salaires sur l’inflation est obtenue dans certaines branches ; la durée du travail est réduite de 1 à 3 heures ; diverses discriminations salariales d’âge et de sexe sont réduites ou supprimées et les conventions collectives sont révisées.
Sur le front universitaire, la loi Faure transforme en profondeur l’Université française.