Les droites dans la rue

Les mois précédant les événements de mai-juin ont été marqués par de violentes opérations d’organisations étudiantes d’extrême-droite au premier rang desquelles le mouvement Occident.
La présence des droites dans l’espace public demeure toutefois limitée jusqu’à la fin mai. Il faut attendre le 30 pour que la droite gaulliste se mobilise avec force à l’initiative de Pierre-Charles Krieg. Elle rivalise d’ampleur avec cet apogée manifestant qu’a été le défilé syndical du 13 mai. Sans doute le dépasse-t-elle même.

Le général de Gaulle, d’abord hostile, s’est finalement rallié au principe d’une telle riposte. La manifestation est prévue place de la Concorde, où, en dehors des cérémonies officielles, nul n’a plus tenté de se déployer depuis le 6 février 1934. Le rapport des forces en est définitivement infléchi.