Paris brûle-t-il ?

En mai 1968, le quartier Latin demeure l’une des plus fortes concentrations étudiantes au monde. Ce lieu de prédilection des manifestations étudiantes, dont de nombreuses manifestations contre la guerre au Viet-nam, ne devient toutefois l’épicentre de la contestation qu’après que le Recteur de Paris ait décidé de fermer la jeune université de Nanterre, berceau du Mouvement du 22 mars, et de faire comparaître huit de ses militants devant un conseil de discipline. 

Le 3 mai, l’UNEF (Union nationale des étudiants de France) et le Mouvement du 22 Mars, réunis dans la cour de la Sorbonne, contre attaquent en appelant à manifester là, le 6 mai, lors de la tenue du conseil de discipline. En fin d’après-midi, les forces de l’ordre investissent la Sorbonne. La contestation qui s’était cantonnée au sein des universités investit alors la voie publique.