« Mai mai mai Paris mai »
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Manifestant se reposant sur des décombres après la bagarre rue des Saint-Pères
© Anonyme / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
12 juin 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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L’extension des grèves aux chemins de fer, aux transports aériens, fluviaux, municipaux et, bientôt, la pénurie d’essence valent au pays de s’immobiliser en modifiant le quotidien des Français et jusqu’à la physionomie de la rue. Mais là n’est pas le seul facteur affectant l’espace public. Parce que le lock out a longtemps constitué la principale réponse que les patrons apportaient à une grève dans leur établissement, les cortèges sur la voie publique et leur représentation graphique ou photographique ont été le moyen traditionnel de montrer la grève, contrainte à se déplacer dans l’espace public. Au début mai, les manifestations du quartier Latin consécutives à la fermeture de Nanterre et de la Sorbonne s’inscrivent à leur manière dans cette longue histoire des pratiques et de leurs représentations. Tout change à la mi-mai dès lors que les grèves qui se sont généralisées s’accompagnent d’une occupation des entreprises et des universités tandis que d’autres acteurs occupent simultanément des associations, telle la Fédération française de football, ou parfois des églises.
© Daniel Lapied / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
5 juin 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Pénurie d’essence
Après chaque manifestation violente advenue à Paris, les photographes de France-Soir arpentent les rues. Le paysage de désolation qui s’offre à la vue de tous évoque à beaucoup un lendemain de guerre ou les conséquences d’une calamité naturelle. Certains passants affichent un regard hébété. D’autres traversent la scène avec indifférence.
© Claude Vignal / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
30 mai 1968.négatif souple sur support acétate de cellulose. Bibliothèque historique de la Ville de Paris.
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Fédération de football occupée
Après chaque manifestation violente advenue à Paris, les photographes de France-Soir arpentent les rues. Le paysage de désolation qui s’offre à la vue de tous évoque à beaucoup un lendemain de guerre ou les conséquences d’une calamité naturelle. Certains passants affichent un regard hébété. D’autres traversent la scène avec indifférence.
© DR / Fonds France-Soir/BHVP/Roger-Viollet
mai-juin 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Rue Gay-Lussac au lendemain de la deuxième nuit des barricades
Après chaque manifestation violente advenue à Paris, les photographes de France-Soir arpentent les rues. Le paysage de désolation qui s’offre à la vue de tous évoque à beaucoup un lendemain de guerre ou les conséquences d’une calamité naturelle. Certains passants affichent un regard hébété. D’autres traversent la scène avec indifférence.
© Jacques Boissay / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
25 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Boulevard Saint-Michel au lendemain de la deuxième nuit des barricades
Après chaque manifestation violente advenue à Paris, les photographes de France-Soir arpentent les rues. Le paysage de désolation qui s’offre à la vue de tous évoque à beaucoup un lendemain de guerre ou les conséquences d’une calamité naturelle. Certains passants affichent un regard hébété. D’autres traversent la scène avec indifférence.
© Jacques Boissay / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
25 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Rue de la Sorbonne
Après chaque manifestation violente advenue à Paris, les photographes de France-Soir arpentent les rues. Le paysage de désolation qui s’offre à la vue de tous évoque à beaucoup un lendemain de guerre ou les conséquences d’une calamité naturelle. Certains passants affichent un regard hébété. D’autres traversent la scène avec indifférence.
© DR / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
10-11 juin 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Boulevard Saint-Michel au lendemain de la deuxième nuit des barricades
Après chaque manifestation violente advenue à Paris, les photographes de France-Soir arpentent les rues. Le paysage de désolation qui s’offre à la vue de tous évoque à beaucoup un lendemain de guerre ou les conséquences d’une calamité naturelle. Certains passants affichent un regard hébété. D’autres traversent la scène avec indifférence.
© Charlet, Lapied / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
25 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Boulevard Saint-Michel au lendemain de la deuxième nuit des barricades
Après chaque manifestation violente advenue à Paris, les photographes de France-Soir arpentent les rues. Le paysage de désolation qui s’offre à la vue de tous évoque à beaucoup un lendemain de guerre ou les conséquences d’une calamité naturelle. Certains passants affichent un regard hébété. D’autres traversent la scène avec indifférence.
© DR / Fonds France-Soir/BHVP/Roger-Viollet
28 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Boulevard Saint-Germain
Après chaque manifestation violente advenue à Paris, les photographes de France-Soir arpentent les rues. Le paysage de désolation qui s’offre à la vue de tous évoque à beaucoup un lendemain de guerre ou les conséquences d’une calamité naturelle. Certains passants affichent un regard hébété. D’autres traversent la scène avec indifférence.
© DR / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
28 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Angle de la rue de Buci et de la rue de Seine
Après chaque manifestation violente advenue à Paris, les photographes de France-Soir arpentent les rues. Le paysage de désolation qui s’offre à la vue de tous évoque à beaucoup un lendemain de guerre ou les conséquences d’une calamité naturelle. Certains passants affichent un regard hébété. D’autres traversent la scène avec indifférence.
© Jacques Boissay / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
23 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Rue parisienne
Après chaque manifestation violente advenue à Paris, les photographes de France-Soir arpentent les rues. Le paysage de désolation qui s’offre à la vue de tous évoque à beaucoup un lendemain de guerre ou les conséquences d’une calamité naturelle. Certains passants affichent un regard hébété. D’autres traversent la scène avec indifférence.
© DR / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
28 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Boulevard Saint-Germain
Après chaque manifestation violente advenue à Paris, les photographes de France-Soir arpentent les rues. Le paysage de désolation qui s’offre à la vue de tous évoque à beaucoup un lendemain de guerre ou les conséquences d’une calamité naturelle. Certains passants affichent un regard hébété. D’autres traversent la scène avec indifférence.
© Charlet, Lapied / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
28 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Repavage des rues des Écoles et Monge
Ici où là, des riverains s’essayent à restituer à la rue sa normalité.
© Pierre Drecq / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
26 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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« Sur les quais en passant »
Les photographes ne s’attardent guère sur les murs recouverts d’affiches ou de graffitis, dans certains quartiers plus qu’en d’autres, mais s’autorisent, au hasard de la marche, des clichés chargés de douceur où voisinent des figures révolutionnaires et romantiques… et d’autres où l’accidentelle conjonction des images chère aux surréalistes suscite le sourire.
© Bernard Charlet / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
mai-juin 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Distribution de sacs en papier aux gardiens d’immeubles
Malgré les efforts des mairies pour en limiter les conséquences la grève des éboueurs autorise des images inédites de Paris où l’attention que les photographes portent à l’insolite paraît primer sur un souci de dénonciation. L’une de ces photographies fait du moins la Une le 23 mai.
© Pierre Drecq / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
21 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Sur les quais, rive droite
Malgré les efforts des mairies pour en limiter les conséquences la grève des éboueurs autorise des images inédites de Paris où l’attention que les photographes portent à l’insolite paraît primer sur un souci de dénonciation. L’une de ces photographies fait du moins la Une le 23 mai.
© Michel Robinet / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
27 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Grève des éboueurs, rue Saint-Martin
Malgré les efforts des mairies pour en limiter les conséquences la grève des éboueurs autorise des images inédites de Paris où l’attention que les photographes portent à l’insolite paraît primer sur un souci de dénonciation. L’une de ces photographies fait du moins la Une le 23 mai.
© Léon Lalanne / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
21 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Grève des éboueurs, quartier des Halles
Malgré les efforts des mairies pour en limiter les conséquences la grève des éboueurs autorise des images inédites de Paris où l’attention que les photographes portent à l’insolite paraît primer sur un souci de dénonciation. L’une de ces photographies fait du moins la Une le 23 mai.
© DR / Fonds France-Soir/BHVP/Roger-Viollet
mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Affiche
Malgré les efforts des mairies pour en limiter les conséquences la grève des éboueurs autorise des images inédites de Paris où l’attention que les photographes portent à l’insolite paraît primer sur un souci de dénonciation. L’une de ces photographies fait du moins la Une le 23 mai.
© DR / Fonds France-Soir/BHVP/Roger-Viollet
mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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L’armée se subtitue aux éboueurs en grève
Malgré les efforts des mairies pour en limiter les conséquences la grève des éboueurs autorise des images inédites de Paris où l’attention que les photographes portent à l’insolite paraît primer sur un souci de dénonciation. L’une de ces photographies fait du moins la Une le 23 mai.
© DR / Fonds France-Soir/BHVP/Roger-Viollet
mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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La réalité dépasse la fiction
Certains de ces clichés s’inscrivent dans le droit fil de la photographie humaniste dont ils empruntent les codes. Ils saisissent l’irruption de l’extraordinaire mais montrent conjointement qu’ils n’affectent pas nécessairement le quotidien des Parisiens qui marchent, vaquent à leurs affaires ou flânent, comme à l’accoutumé.
© Claude Champinot / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
3 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
L’extension des grèves aux chemins de fer, aux transports aériens, fluviaux, municipaux et, bientôt, la pénurie d’essence valent au pays de s’immobiliser en modifiant le quotidien des Français et jusqu’à la physionomie de la rue. Mais là n’est pas le seul facteur affectant l’espace public. Parce que le lock out a longtemps constitué la principale réponse que les patrons apportaient à une grève dans leur établissement, les cortèges sur la voie publique et leur représentation graphique ou photographique ont été le moyen traditionnel de montrer la grève, contrainte à se déplacer dans l’espace public. Au début mai, les manifestations du quartier Latin consécutives à la fermeture de Nanterre et de la Sorbonne s’inscrivent à leur manière dans cette longue histoire des pratiques et de leurs représentations. Tout change à la mi-mai dès lors que les grèves qui se sont généralisées s’accompagnent d’une occupation des entreprises et des universités tandis que d’autres acteurs occupent simultanément des associations, telle la Fédération française de football, ou parfois des églises. |