Manifestations ordinaires
La répression déployée durant la nuit du 10 au 11 mai frappe un milieu qui doit à son âge et son statut de jouir d’un fort capital de sympathie dans l’opinion. La riposte s’organise sous l’espèce d’une grève générale, accompagnée de manifestations dans la France entière, le 13 mai à l’appel de l’UNEF, de la CGT, de la CFDT et de la FEN – rejointes, à Paris par FO et par la CGC. Cette manifestation constitue un nouveau détonateur. Les occupations de la Sorbonne, qui débute le soir même, de l’Odéon, puis des entreprises déplacent le théâtre de l’action. Durant une dizaine de jours et malgré le slogan « le pouvoir est dans la rue », les manifestations se réduisent à peu. |