Représenter la grève
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Affiche des Beaux-Arts
© DR / Fonds France-Soir/ BHVP / Roger-Viollet
12 juin 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Usines Citroën en grève, quai de Javel
Comme en 1936, la grève débute en province, dans l’aéronautique et la métallurgie. Le 14 mai, les ouvriers de Sud Aviation et de Renault-Cléon occupent leurs ateliers. Le 16, la CGT et la CFDT appellent, en termes distincts, à amplifier l’action. La grève avec occupations se généralise en quelques jours en réactivant la mémoire du Front populaire.
© DR / Fonds France-Soir/ BHVP / Roger-Viollet
mai-juin 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Usines Citroën en grève, quai de Javel
Comme en 1936, la grève débute en province, dans l’aéronautique et la métallurgie. Le 14 mai, les ouvriers de Sud Aviation et de Renault-Cléon occupent leurs ateliers. Le 16, la CGT et la CFDT appellent, en termes distincts, à amplifier l’action. La grève avec occupations se généralise en quelques jours en réactivant la mémoire du Front populaire.
© Michel Robinet / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
28 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Usines Citroën en grève, quai de Javel
Comme en 1936, la grève débute en province, dans l’aéronautique et la métallurgie. Le 14 mai, les ouvriers de Sud Aviation et de Renault-Cléon occupent leurs ateliers. Le 16, la CGT et la CFDT appellent, en termes distincts, à amplifier l’action. La grève avec occupations se généralise en quelques jours en réactivant la mémoire du Front populaire.
© Claude Poensin-Burat / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
24 juin 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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La Samaritaine en grève
Comme en 1936, la grève débute en province, dans l’aéronautique et la métallurgie. Le 14 mai, les ouvriers de Sud Aviation et de Renault-Cléon occupent leurs ateliers. Le 16, la CGT et la CFDT appellent, en termes distincts, à amplifier l’action. La grève avec occupations se généralise en quelques jours en réactivant la mémoire du Front populaire.
© Claude Poensin-Burat / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
22 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Les Galeries Lafayette en grève
Comme en 1936, la grève débute en province, dans l’aéronautique et la métallurgie. Le 14 mai, les ouvriers de Sud Aviation et de Renault-Cléon occupent leurs ateliers. Le 16, la CGT et la CFDT appellent, en termes distincts, à amplifier l’action. La grève avec occupations se généralise en quelques jours en réactivant la mémoire du Front populaire.
© Léon Lalanne / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
21 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Livreurs de lait en lutte
Comme en 1936, la grève débute en province, dans l’aéronautique et la métallurgie. Le 14 mai, les ouvriers de Sud Aviation et de Renault-Cléon occupent leurs ateliers. Le 16, la CGT et la CFDT appellent, en termes distincts, à amplifier l’action. La grève avec occupations se généralise en quelques jours en réactivant la mémoire du Front populaire.
© Léon Lalanne / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
27 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Ravitaillement des grévistes
Comme en 1936, la grève débute en province, dans l’aéronautique et la métallurgie. Le 14 mai, les ouvriers de Sud Aviation et de Renault-Cléon occupent leurs ateliers. Le 16, la CGT et la CFDT appellent, en termes distincts, à amplifier l’action. La grève avec occupations se généralise en quelques jours en réactivant la mémoire du Front populaire.
© Léon Lalanne / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
30 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Hôpitaux en grève
Mais à la différence d’alors, la grève s’étend au secteur public, notamment aux transports, et au milieu des cadres.
© Serge Trevisani / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
20 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Grève du tri postal, gare de Lyon
Mais à la différence d’alors, la grève s’étend au secteur public, notamment aux transports, et au milieu des cadres.
© André Aveline / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
20 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Grève du tri postal, gare de Lyon
Mais à la différence d’alors, la grève s’étend au secteur public, notamment aux transports, et au milieu des cadres.
© André Aveline / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
20 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Grève du Central téléphonique
Mais à la différence d’alors, la grève s’étend au secteur public, notamment aux transports, et au milieu des cadres.
© Claude Poensin-Burat / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
21 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Opéra Garnier en grève
Mais à la différence d’alors, la grève s’étend au secteur public, notamment aux transports, et au milieu des cadres.
© Marcel Fournès / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Violle
19 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Opéra Garnier en grève
Mais à la différence d’alors, la grève s’étend au secteur public, notamment aux transports, et au milieu des cadres.
© Marcel Fournès / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Violle
19 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Opéra Garnier en grève
Mais à la différence d’alors, la grève s’étend au secteur public, notamment aux transports, et au milieu des cadres.
© Marcel Fournès / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
19 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Gare Saint-Lazare en grève
Aussi est-elle sensiblement plus ample et plus complexe. Dans les entreprises dépourvues de syndicats ou dotées de syndicats-Maison, elle permet de poser (et de résoudre) des problèmes qui l’ont été, ailleurs, de longue date. Dans les bastions cégétistes du secteur public, des revendications demeurées en suspens depuis des mois trouvent une issue favorable. Dans certains secteurs de pointe où la CFDT prédomine s’affirment des thèmes autogestionnaires. Les journalistes de l’ORTF, en lutte pour la liberté d’information, l’enseignement secondaire et le monde agricole participent aussi à la lutte. La France s’immobilise.
© Serge Lansac / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
19 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Grève des chauffeurs de taxi
Aussi est-elle sensiblement plus ample et plus complexe. Dans les entreprises dépourvues de syndicats ou dotées de syndicats-Maison, elle permet de poser (et de résoudre) des problèmes qui l’ont été, ailleurs, de longue date. Dans les bastions cégétistes du secteur public, des revendications demeurées en suspens depuis des mois trouvent une issue favorable. Dans certains secteurs de pointe où la CFDT prédomine s’affirment des thèmes autogestionnaires. Les journalistes de l’ORTF, en lutte pour la liberté d’information, l’enseignement secondaire et le monde agricole participent aussi à la lutte. La France s’immobilise.
© Daniel Lapied / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
19 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Métro en grève
Aussi est-elle sensiblement plus ample et plus complexe. Dans les entreprises dépourvues de syndicats ou dotées de syndicats-Maison, elle permet de poser (et de résoudre) des problèmes qui l’ont été, ailleurs, de longue date. Dans les bastions cégétistes du secteur public, des revendications demeurées en suspens depuis des mois trouvent une issue favorable. Dans certains secteurs de pointe où la CFDT prédomine s’affirment des thèmes autogestionnaires. Les journalistes de l’ORTF, en lutte pour la liberté d’information, l’enseignement secondaire et le monde agricole participent aussi à la lutte. La France s’immobilise.
© Daniel Lapied / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
19 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Grève à l’aéroport d’Orly
Aussi est-elle sensiblement plus ample et plus complexe. Dans les entreprises dépourvues de syndicats ou dotées de syndicats-Maison, elle permet de poser (et de résoudre) des problèmes qui l’ont été, ailleurs, de longue date. Dans les bastions cégétistes du secteur public, des revendications demeurées en suspens depuis des mois trouvent une issue favorable. Dans certains secteurs de pointe où la CFDT prédomine s’affirment des thèmes autogestionnaires. Les journalistes de l’ORTF, en lutte pour la liberté d’information, l’enseignement secondaire et le monde agricole participent aussi à la lutte. La France s’immobilise.
© DR / Fonds France-Soir/BHVP/Roger-Viollet
mai-juin 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Grève à l’aéroport d’Orly
Aussi est-elle sensiblement plus ample et plus complexe. Dans les entreprises dépourvues de syndicats ou dotées de syndicats-Maison, elle permet de poser (et de résoudre) des problèmes qui l’ont été, ailleurs, de longue date. Dans les bastions cégétistes du secteur public, des revendications demeurées en suspens depuis des mois trouvent une issue favorable. Dans certains secteurs de pointe où la CFDT prédomine s’affirment des thèmes autogestionnaires. Les journalistes de l’ORTF, en lutte pour la liberté d’information, l’enseignement secondaire et le monde agricole participent aussi à la lutte. La France s’immobilise.
© Claude Poensin-Burat / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
19 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Cars de remplacement pour la province
Aussi est-elle sensiblement plus ample et plus complexe. Dans les entreprises dépourvues de syndicats ou dotées de syndicats-Maison, elle permet de poser (et de résoudre) des problèmes qui l’ont été, ailleurs, de longue date. Dans les bastions cégétistes du secteur public, des revendications demeurées en suspens depuis des mois trouvent une issue favorable. Dans certains secteurs de pointe où la CFDT prédomine s’affirment des thèmes autogestionnaires. Les journalistes de l’ORTF, en lutte pour la liberté d’information, l’enseignement secondaire et le monde agricole participent aussi à la lutte. La France s’immobilise.
© Jacques Boissay / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
26 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Entreprise Snecma en grève
Aussi est-elle sensiblement plus ample et plus complexe. Dans les entreprises dépourvues de syndicats ou dotées de syndicats-Maison, elle permet de poser (et de résoudre) des problèmes qui l’ont été, ailleurs, de longue date. Dans les bastions cégétistes du secteur public, des revendications demeurées en suspens depuis des mois trouvent une issue favorable. Dans certains secteurs de pointe où la CFDT prédomine s’affirment des thèmes autogestionnaires. Les journalistes de l’ORTF, en lutte pour la liberté d’information, l’enseignement secondaire et le monde agricole participent aussi à la lutte. La France s’immobilise.
© DR / Correspondants l’Humanité – Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
5 mai 1968, Négatif souple
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Partie de carte dans une usine occupée
Aussi est-elle sensiblement plus ample et plus complexe. Dans les entreprises dépourvues de syndicats ou dotées de syndicats-Maison, elle permet de poser (et de résoudre) des problèmes qui l’ont été, ailleurs, de longue date. Dans les bastions cégétistes du secteur public, des revendications demeurées en suspens depuis des mois trouvent une issue favorable. Dans certains secteurs de pointe où la CFDT prédomine s’affirment des thèmes autogestionnaires. Les journalistes de l’ORTF, en lutte pour la liberté d’information, l’enseignement secondaire et le monde agricole participent aussi à la lutte. La France s’immobilise.
© DR / Correspondants l’Humanité – Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
5 mai 1968, Négatif souple
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Dans une usine en grève
Aussi est-elle sensiblement plus ample et plus complexe. Dans les entreprises dépourvues de syndicats ou dotées de syndicats-Maison, elle permet de poser (et de résoudre) des problèmes qui l’ont été, ailleurs, de longue date. Dans les bastions cégétistes du secteur public, des revendications demeurées en suspens depuis des mois trouvent une issue favorable. Dans certains secteurs de pointe où la CFDT prédomine s’affirment des thèmes autogestionnaires. Les journalistes de l’ORTF, en lutte pour la liberté d’information, l’enseignement secondaire et le monde agricole participent aussi à la lutte. La France s’immobilise.
© DR / Correspondants l’Humanité – Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
5 mai 1968, Négatif souple
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Dans une usine en grève
Aussi est-elle sensiblement plus ample et plus complexe. Dans les entreprises dépourvues de syndicats ou dotées de syndicats-Maison, elle permet de poser (et de résoudre) des problèmes qui l’ont été, ailleurs, de longue date. Dans les bastions cégétistes du secteur public, des revendications demeurées en suspens depuis des mois trouvent une issue favorable. Dans certains secteurs de pointe où la CFDT prédomine s’affirment des thèmes autogestionnaires. Les journalistes de l’ORTF, en lutte pour la liberté d’information, l’enseignement secondaire et le monde agricole participent aussi à la lutte. La France s’immobilise.
© DR / Correspondants l’Humanité – Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
5 mai 1968, Négatif souple
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Dans un atelier des usines Renault occupées
Aussi est-elle sensiblement plus ample et plus complexe. Dans les entreprises dépourvues de syndicats ou dotées de syndicats-Maison, elle permet de poser (et de résoudre) des problèmes qui l’ont été, ailleurs, de longue date. Dans les bastions cégétistes du secteur public, des revendications demeurées en suspens depuis des mois trouvent une issue favorable. Dans certains secteurs de pointe où la CFDT prédomine s’affirment des thèmes autogestionnaires. Les journalistes de l’ORTF, en lutte pour la liberté d’information, l’enseignement secondaire et le monde agricole participent aussi à la lutte. La France s’immobilise.
© DR / Correspondants l’Humanité – Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
5 mai 1968, Négatif souple
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Manifestation devant les usines Renault
Il en est de France-Soir comme de tout media. Les sujets qui revêtent une importance particulière au regard de sa ligne éditoriale s’inscrivent dans des systèmes de représentation convenus et codifiés. Grèves et mouvements sociaux ne sont pas de ceux-là. Mais les concernant, en mai 1968, là n’est pas la difficulté majeure, pour les photographes du journal. Les grèves s’organisent à l’abri des portes closes des ateliers, gares, dépôts et entreprises de toute sorte. Les très nombreux clichés alors réalisés par les photographes ou correspondants photographes de l’Humanité, qui sont des salariés adressant au journal informations et photos sur les luttes dont ils sont également des protagonistes donnent à voir la vie quotidienne des grévistes durant les longues heures d’occupation. Ces images sont, marquées par la proximité et parfois la complicité entre le photographe et son sujet, vues de l’intérieur. Une telle opportunité ne saurait valoir pour un quotidien qui s’en tient d’abord à constater, le 18, que « la grève s’étend » puis l’assimile bientôt à la gène qu’elle occasionne. Elle ne vaut pas davantage pour les étudiants qui se rendent le 17 aux usines Renault sans pouvoir y pénétrer. La plupart des clichés se focalisent sur des façades où pancartes ou calicots disent parfois le sens de l’image, sans aucun personnage. De rares clichés pris à l’intérieur des ateliers occupés, dont un publié en Une, le 18, constituent des exceptions, subordonnées à l’accord préalable des comités de grève.
© DR / Fonds France-Soir/BHVP/Roger-Viollet
Mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Benoît Frachon aux usines Renault
Il en est de France-Soir comme de tout media. Les sujets qui revêtent une importance particulière au regard de sa ligne éditoriale s’inscrivent dans des systèmes de représentation convenus et codifiés. Grèves et mouvements sociaux ne sont pas de ceux-là. Mais les concernant, en mai 1968, là n’est pas la difficulté majeure, pour les photographes du journal. Les grèves s’organisent à l’abri des portes closes des ateliers, gares, dépôts et entreprises de toute sorte. Les très nombreux clichés alors réalisés par les photographes ou correspondants photographes de l’Humanité, qui sont des salariés adressant au journal informations et photos sur les luttes dont ils sont également des protagonistes donnent à voir la vie quotidienne des grévistes durant les longues heures d’occupation. Ces images sont, marquées par la proximité et parfois la complicité entre le photographe et son sujet, vues de l’intérieur. Une telle opportunité ne saurait valoir pour un quotidien qui s’en tient d’abord à constater, le 18, que « la grève s’étend » puis l’assimile bientôt à la gène qu’elle occasionne. Elle ne vaut pas davantage pour les étudiants qui se rendent le 17 aux usines Renault sans pouvoir y pénétrer. La plupart des clichés se focalisent sur des façades où pancartes ou calicots disent parfois le sens de l’image, sans aucun personnage. De rares clichés pris à l’intérieur des ateliers occupés, dont un publié en Une, le 18, constituent des exceptions, subordonnées à l’accord préalable des comités de grève.
© Léon Lalanne / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
27 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Assemblée des grévistes chez Citroën
Il en est de France-Soir comme de tout media. Les sujets qui revêtent une importance particulière au regard de sa ligne éditoriale s’inscrivent dans des systèmes de représentation convenus et codifiés. Grèves et mouvements sociaux ne sont pas de ceux-là. Mais les concernant, en mai 1968, là n’est pas la difficulté majeure, pour les photographes du journal. Les grèves s’organisent à l’abri des portes closes des ateliers, gares, dépôts et entreprises de toute sorte. Les très nombreux clichés alors réalisés par les photographes ou correspondants photographes de l’Humanité, qui sont des salariés adressant au journal informations et photos sur les luttes dont ils sont également des protagonistes donnent à voir la vie quotidienne des grévistes durant les longues heures d’occupation. Ces images sont, marquées par la proximité et parfois la complicité entre le photographe et son sujet, vues de l’intérieur. Une telle opportunité ne saurait valoir pour un quotidien qui s’en tient d’abord à constater, le 18, que « la grève s’étend » puis l’assimile bientôt à la gène qu’elle occasionne. Elle ne vaut pas davantage pour les étudiants qui se rendent le 17 aux usines Renault sans pouvoir y pénétrer. La plupart des clichés se focalisent sur des façades où pancartes ou calicots disent parfois le sens de l’image, sans aucun personnage. De rares clichés pris à l’intérieur des ateliers occupés, dont un publié en Une, le 18, constituent des exceptions, subordonnées à l’accord préalable des comités de grève.
© Michel Robinet / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
27 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Meeting chez Renault avec Georges Séguy et Benoît Frachon
Il en est de France-Soir comme de tout media. Les sujets qui revêtent une importance particulière au regard de sa ligne éditoriale s’inscrivent dans des systèmes de représentation convenus et codifiés. Grèves et mouvements sociaux ne sont pas de ceux-là. Mais les concernant, en mai 1968, là n’est pas la difficulté majeure, pour les photographes du journal. Les grèves s’organisent à l’abri des portes closes des ateliers, gares, dépôts et entreprises de toute sorte. Les très nombreux clichés alors réalisés par les photographes ou correspondants photographes de l’Humanité, qui sont des salariés adressant au journal informations et photos sur les luttes dont ils sont également des protagonistes donnent à voir la vie quotidienne des grévistes durant les longues heures d’occupation. Ces images sont, marquées par la proximité et parfois la complicité entre le photographe et son sujet, vues de l’intérieur. Une telle opportunité ne saurait valoir pour un quotidien qui s’en tient d’abord à constater, le 18, que « la grève s’étend » puis l’assimile bientôt à la gène qu’elle occasionne. Elle ne vaut pas davantage pour les étudiants qui se rendent le 17 aux usines Renault sans pouvoir y pénétrer. La plupart des clichés se focalisent sur des façades où pancartes ou calicots disent parfois le sens de l’image, sans aucun personnage. De rares clichés pris à l’intérieur des ateliers occupés, dont un publié en Une, le 18, constituent des exceptions, subordonnées à l’accord préalable des comités de grève.
© Léon Lalanne / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
27 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Réunion de grévistes chez Citroën
Il en est de France-Soir comme de tout media. Les sujets qui revêtent une importance particulière au regard de sa ligne éditoriale s’inscrivent dans des systèmes de représentation convenus et codifiés. Grèves et mouvements sociaux ne sont pas de ceux-là. Mais les concernant, en mai 1968, là n’est pas la difficulté majeure, pour les photographes du journal. Les grèves s’organisent à l’abri des portes closes des ateliers, gares, dépôts et entreprises de toute sorte. Les très nombreux clichés alors réalisés par les photographes ou correspondants photographes de l’Humanité, qui sont des salariés adressant au journal informations et photos sur les luttes dont ils sont également des protagonistes donnent à voir la vie quotidienne des grévistes durant les longues heures d’occupation. Ces images sont, marquées par la proximité et parfois la complicité entre le photographe et son sujet, vues de l’intérieur. Une telle opportunité ne saurait valoir pour un quotidien qui s’en tient d’abord à constater, le 18, que « la grève s’étend » puis l’assimile bientôt à la gène qu’elle occasionne. Elle ne vaut pas davantage pour les étudiants qui se rendent le 17 aux usines Renault sans pouvoir y pénétrer. La plupart des clichés se focalisent sur des façades où pancartes ou calicots disent parfois le sens de l’image, sans aucun personnage. De rares clichés pris à l’intérieur des ateliers occupés, dont un publié en Une, le 18, constituent des exceptions, subordonnées à l’accord préalable des comités de grève.
© Léon Lalanne / Fonds France-Soir / BHVP / Roger-Viollet
27 mai 1968, Négatif souple sur support acétate de cellulose, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
De 1965 à 1967, la France connaît une poussée de grèves contre les ordonnances qui visent entre autres à redéfinir le système de sécurité sociale. Dans certains sites, pour la plupart dans la France de l’Ouest, les OS grévistes renouent avec une violence disparue du répertoire d’action syndical depuis deux décennies. La puissance de la manifestation intersyndicale du 13 mai et l’occupation de la Sorbonne, suivie par celle d’autres universités, catalyse sous d’autres formes ce qui sourdait depuis des mois dans le monde du travail. |